Un délai a
été laissé aux entreprises pour leur permettre de se mettre en conformité avec
l’ensemble des dispositions que comporte
Depuis le 1er
juillet 2005, TOUTES LES ENTREPRISES dont l’activité principale consiste en
la distribution de journaux gratuits et de publicités en boîtes à lettres
doivent s’être mises en conformité avec l’ensemble des dispositions prévues par
La plus
grande avancée de cette Convention Collective réside dans l’abandon du mode de
rémunération du travail à la tâche.
HIER, l’activité
des distributeurs, comportant aussi bien la préparation que la distribution
proprement dite, sans oublier les temps de déplacement, était rémunérée de
manière globale et forfaitaire, sans tenir compte du temps nécessaire à
l’accomplissement de ces différentes actions : c’était
un travail à la tâche.
AVEC
Un
nouveau contrat de travail
Les entreprises de Distribution Directe
doivent proposer à tous leurs distributeurs un avenant à leur contrat de
travail sur lequel figure obligatoirement une durée contractuelle minimum de
travail, laquelle doit être compatible avec les disponibilités quotidiennes et
hebdomadaires que les distributeurs sont tenus de déclarer à l’entreprise.
Une
durée contractuelle de travail
Lorsque les distributeurs ont un autre
employeur, ils ne peuvent dépasser (en cumul des deux emplois) 10 heures de
travail par jour, ni 48 heures sur une semaine.
Selon leurs disponibilités déclarées,
les distributeurs ont la faculté de travailler :
ð à temps
complet : 35 heures par semaine, soit 151 h 67 par mois,
avec
possibilité d’application du temps plein modulé ;
ð
à temps partiel : toutefois un distributeur ne peut
travailler moins de 6
heures par
semaine ou 26 heures par mois. Des heures complémentaires peuvent être
accomplies dans la limite du tiers de la durée contractuelle. La plupart des
contrats sont à temps partiel modulé.
ð
défini
ð
préalablement quantifié et mesuré en durée
(temps
de préparation, de prise en charge des documents,
d’attente au dépôt, de trajet
dépôt/secteur, de distribution,
ð
pour correspondre à un cadre horaire
Quelle
organisation de travail ?
Qu’est-ce que la modulation ?
Pour répondre aux variations d’activité
qui affectent les entreprises de
En conséquence, aucun distributeur ne peut sur une année de référence de son contrat à temps partiel modulé percevoir une rémunération inférieure à sa durée contractuelle garantie multipliée par le taux horaire en vigueur, et ce même dans l’hypothèse où l’entreprise ne lui aurait pas fourni suffisamment de travail pour atteindre cette durée contractuelle garantie.
ð
Pour les temps pleins : de 28 à 42
heures par semaine, dans le cadre d’une moyenne de 35 heures hebdomadaires. Le
décompte des heures doit être précisé sur le bulletin de paie.
ð Pour les temps partiels : à partir d’une durée
minimum de 6 heures de travail par semaine et de 26 heures par mois, la durée
contractuelle de travail peut varier de 1/3 en + ou en – , sachant que le
distributeur est garanti de percevoir sur une année la rémunération
correspondant à la durée minimum de travail prévue à son contrat.
Qu’est-ce que les
prestations additionnelles ?
En plus du dépassement de 1/3 de la durée contractuelle de travail qu’autorise la législation sur le temps partiel modulé, les entreprises peuvent proposer aux distributeurs de réaliser, avec leur accord, des tournées supplémentaires de distribution. Le recours à ces prestations additionnelles doit être justifié par ces deux seuls motifs :
Ø un surcroît exceptionnel d’activité
sur une période limitée,
Ø le remplacement d’un distributeur
absent.
Le salaire correspondant à ces prestations additionnelles est majoré de 12,50 %, mais ce ne sont ni des heures supplémentaires, ni des heures complémentaires.
Les négociateurs de
secteurs
urbains (U1,U2)
secteurs suburbains
(S1, S2, S3)
secteur
ruraux (R1, R2, R3)
Typologie d’une zone de distribution |
||
URBAIN 1 Habitat
collectif : 100 à 95 % Habitat individuel : 0 à 5 % La dominante est de l’habitat collectif vertical dans les
grands ensembles concernés + commerces |
SUBURBAIN 1 Habitat
collectif : 55 à 75 % Habitat individuel : 25 à 45 % Secteurs en zone suburbaine La dominante est de l’habitat collectif résidentiel + zone
pavillonnaire concentrée + commerces |
RURAL 1 Habitat collectif : 10 à 25 % Habitat individuel : 75 à 90 % Secteur en zone rurale constituée d’habitat ancien réparti sur
un ou plusieurs villages distribués de panneau à panneau + habitat moderne
limitrophe |
URBAIN 2 Habitat
collectif : 95 à 75 % Habitat individuel : 5 à 25 % La dominante est de l’habitat collectif ou individuel, neuf ou
ancien, en ville |
SUBURBAIN 2 Habitat collectif : 45 à 55 % Habitat individuel : 45 à 55 % Secteur en zone suburbaine constituée à égalité d’habitat collectif ou individuel en zone
pavillonnaire concentrée ou SIDEX + commerces |
RURAL 2 Habitat collectif : moins de 10 % Habitat individuel : plus de 90 % La dominante est de l’habitat individuel, neuf ou ancien, hors
village et lotissement, regroupé en hameaux, lieu dits ou SIDEX |
|
SUBURBAIN 3 Habitat collectif : 25 à 45 % Habitat individuel : 55 à 75 % La dominante est de l’habitat individuel, villas et
pavillons espacés + commerces |
RURAL 3 Habitat collectif : moins de 3 % Habitat individuel : plus de 97 % La dominante est de l’habitat individuel diffus en zone rurale
hors SIDEX ou zone commerciale et/ou industrielle |
A
chacune de ces typologies, et en fonction du poids de la poignée, une cadence
de distribution est donnée à l’heure dans le tableau ci-dessous :
CADENCES DE
DISTRIBUTION (nombre de boîtes à
lettres distribuées par heure) |
||||||||||||||||
Poids de la poignée |
U R B A I N |
S U B U R B A I N |
R U R A L |
|||||||||||||
U 1 |
U 2 |
S 1 |
S 2 |
S 3 |
R 1 |
R 2 |
R 3 |
|||||||||
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
max |
mini |
|
de 0 à |
570 |
460 |
510 |
375 |
420 |
340 |
360 |
310 |
290 |
230 |
225 |
160 |
140 |
90 |
90 |
70 |
de 100 à |
545 |
440 |
480 |
350 |
400 |
330 |
350 |
285 |
275 |
220 |
220 |
150 |
135 |
90 |
90 |
70 |
de 150 à |
530 |
425 |
460 |
335 |
380 |
315 |
320 |
270 |
270 |
210 |
210 |
145 |
130 |
85 |
85 |
65 |
de 200 à |
510 |
410 |
440 |
320 |
360 |
290 |
300 |
260 |
260 |
200 |
200 |
130 |
125 |
85 |
85 |
65 |
de 250 à |
485 |
400 |
420 |
305 |
340 |
280 |
290 |
250 |
250 |
190 |
190 |
125 |
120 |
80 |
80 |
60 |
de 300 à |
480 |
385 |
400 |
290 |
330 |
270 |
280 |
240 |
240 |
180 |
180 |
115 |
115 |
75 |
75 |
55 |
de 350 à |
445 |
350 |
370 |
280 |
290 |
240 |
250 |
210 |
210 |
160 |
160 |
110 |
105 |
70 |
70 |
55 |
de 400 à |
420 |
340 |
360 |
260 |
270 |
225 |
235 |
195 |
195 |
150 |
150 |
100 |
100 |
65 |
65 |
55 |
de 450 à |
395 |
315 |
330 |
240 |
260 |
210 |
220 |
180 |
180 |
140 |
140 |
90 |
95 |
65 |
65 |
55 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Au-delà de |
Certains
secteurs peuvent être remodelés ou découpés pour répondre aux obligations de
Les critères de positionnement des cadences
de distribution
Pour définir une cadence sur un secteur entre
borne haute et borne basse, il convient de prendre en compte les paramètres
suivants :
-
la topographie du
secteur (voir tableau)
-
le nombre total de
boîtes à lettres du secteur (ratio points de remise / points de distribution)
-
les problèmes
d’accessibilité aux boîtes à lettres en zone urbaine (horaires, codes, passes)
mais aussi en zone rurale
-
la prévention des
risques (zone urbaine sensible, présence animaux dangereux
-
la prise en compte
des problèmes de stationnement
-
le ratio nombre de
points de dépôts / nombre de points de distribution.
Dans les cas de
Ø
distribution d’échantillons ou formats nécessitant pliage préalable,
Ø
modification importantes des conditions climatiques,
des cadences particulières sont
déterminées en tenant compte, notamment, des équipements mis à la disposition
des distributeurs.
La préparation
L’activité de préparation assumée par le
distributeur s’entend de l’assemblage des documents dont il assure la
distribution.
Elle est rémunérée suivant un barème
déterminant la cadence de l’assemblage en fonction du nombre de documents
préparés pour une tournée de distribution.
La
préparation englobe les opérations suivantes :
-
mise en place du chantier d’assemblage
-
saisie des documents de la poignée
-
mise en tas des poignées
-
ligaturage
-
approvisionnement (réassort) du plan de
travail.
Un temps de préparation est reconnu et
payé dès lors que le nombre de documents à assembler est au moins égal à
-
1 porteur (le document le plus lourd de
la poignée + 2 documents
Barème de décompte
du temps de préparation
Porteur + 2 documents |
Forfait de 60 minutes pour 1000
poignées, soit 1 seconde 2 par document |
A partir de porteur + 3 documents |
1 seconde 56 par document pour les
4600 premiers documents |
1 seconde 71 par document de 4601 à
6700 documents |
|
2 secondes par document à partir de
6701 documents et au-delà |
La rémunération du temps de préparation
se calcule sur la base du taux horaire correspondant au positionnement du
distributeur dans la grille des salaires conventionnels (voir page 7)
La rémunération
Rémunération minimum =
salaire brut hors congés payés et primes
Le calcul de la rémunération minimum prend en compte l’addition des
temps de travail suivants :
·
le forfait attente/chargement : à partir de
l’heure de convocation ¼ d’heure est payé ; puis paiement de tout ¼
d’heure commencé. Si le volume des documents à distribuer ne permet pas de
tenir dans le respect du poids total en charge du véhicule du distributeur,
l’obligation de retourner au dépôt génère un nouveau ¼ d’heure
d’attente/chargement payé comme tel.
·
la rémunération de la préparation des poignées : ce temps de
préparation est rémunéré et se définit comme suit.
Définition : le temps de préparation
comprend les différentes étapes de mise en place du chantier, la saisie des
documents, le tassement des documents, la mise en tas des poignées, le
ligaturage, l’évacuation des poignées constituées, l’approvisionnement du plan
de travail.
Cette activité est rémunérée pour toute prise de documents
donnant lieu à l’établissement d’une feuille de route.
La rémunération du temps de préparation dépend du nombre de
documents prévus sur la feuille de route.
Barème du temps de temps de préparation :
Rémunération de la préparation à partir
du document porteur (le
plus lourd de la poignée) + 3
Application du taux horaire de salaire
sur les cadences suivantes :
- 1,56 seconde par document pour
les 4600 premiers
- 1,71 seconde par document du 4601ème
au 6700ème
-
2 secondes par document à partir du
6701ème et au-delà
Rémunération
de la préparation à partir du document porteur + 2
1000 poignées
= 1 heure de travail au taux horaire de salaire
·
le temps de déplacement dépôt/secteur :
ce temps est rémunéré suivant la distance parcourue, et en fonction de la
vitesse de déplacement (barème = en urbain 25 km/h ; en suburbain 40
km/h ; en rural
·
la cadence de distribution : selon
tableau ci-dessus
La rémunération des distributeurs(trices) :
·
tient compte de la durée du travail (temps
plein ou temps partiel) figurant sur votre contrat de travail
·
prend en compte le temps de travail calculé
ci-dessus
·
frais kilométriques : paiement des Km
aller dépôt/secteur à raison de 0,33 €/Km (+ Km entre communes sur un secteur rural)
·
+ forfait de 1,52 € par secteur
·
remboursement des frais de stationnement (sur
justificatifs)
·
travail de nuit : entre 21 h et 6 h du
matin, majoration des heures travaillées à 33 %
Cas particuliers :
·
maternité : revalorisation de 7 % de la
rémunération des distributrices, à compter du sixième mois de grossesse pour
tenir compte du temps supplémentaire nécessaire pour effectuer la distribution
·
maladie et accident (non professionnel) :
à partir d’un an d’ancienneté, garantie de maintien de salaire à hauteur de
-
90 % du salaire brut (base moyenne des 3
derniers mois) pendant 30 jours ;
-
80 % du salaire brut pendant les 30 jours suivants ;
-
60 % du salaire brut pendant les 30 jours
suivants.
La prime d’ancienneté :
·
applicable à partir du 1er juillet
2005 avec reprise de l’ancienneté réelle depuis l’embauche dans l’entreprise
·
payée mensuellement
·
calculée au taux de :
2,33% pour 2 ans 3,33% pour 3 ans
4,33% pour 4 ans 5,33% pour 5 ans
6,33% pour 6 ans 7,33% pour 7 ans
8,33% pour 8 ans {8 ans d’ancienneté équivaut à un 13ème
mois de salaire (8,33 x 12 = 99,96)}
La classification des emplois :
Classement
Niveau 1 « exploitation
logistique » =
·
« Distributeur niveau 1-1 »
C’est le distributeur (trice) « de
base ».
Son salaire brut minimum mensuel avec un
contrat à 35 heures/semaine (hors
frais) ne peut être inférieur à 1.217,83 €, soit 8,03 / heure depuis le 1er
juillet 2005 (taux horaire SMIC)
·
« Distributeur niveau 1-2 »
C’est le distributeur (trice) qui a une
connaissance professionnelle étendue de la zone de distribution ; de plus, il effectue régulièrement
des tâches connexes à la distribution (préparation, manutention, recensement,
contrôles ponctuels).
Son salaire brut minimum mensuel avec un
contrat à 35 h/semaine (hors frais) ne
peut être inférieur à 1295,00 €.
Ces salaires minima
conventionnels garantis doivent évoluer dans le cadre des négociations
annuelles de salaire qui interviendront dans la branche. En tout état de cause,
aucun(e) distributeur(trice) ne peut être rémunéré(e) en-dessous du niveau du
SMIC horaire que multiplie sa durée contractuelle de travail.
Les Congés
·
Repos hebdomadaire obligatoire le dimanche
·
30 jours de congés payés par an décomptés sur
la période allant du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de
l’année en cours (ou au prorata selon la date d’entrée)
·
possibilité pour les salariés d’obtenir un
congé sans solde de 2 mois maximum pour une activité saisonnière, ou 3 mois
pour une formation qualifiante
·
congés pour événements familiaux (mariage,
naissance adoption, décès…)